Le sexe à Genève et les effets de la législation

Le sexe à Genève et les effets de la législation

Les pays qui criminalisent l’industrie du sexe devraient tenir compte des préjudices que ces lois causent. Il est temps de mettre de côté les préjugés moralisateurs, qu’ils soient fondés sur la religion ou sur une forme idéaliste de féminisme, et de faire ce qui est dans l’intérêt des travailleuses du sexe à Genève et du public dans son ensemble.

La légalisation du sexe à Genève contribue à la réduction de la violence contre les prostituées et de façon générale pour les femmes. Elles sont vulnérables à la violence de leurs clients et proxénètes. Avec la légalisation de la prostitution, leur profession échappe à l’ombre de l’illégalité et permettrait à ses travailleurs d’appeler la police. S’ils étaient encore illégaux, ils auraient trop peur d’appeler n’importe quelle autorité et le nombre de viols et de meurtres continuerait d’augmenter.

La légalisation permet aux travailleuses et travailleurs sexuels de rester en meilleure santé. La pression exercée par les prostituées pour qu’elles renoncent aux préservatifs représente un grand risque pour la santé à l’échelle mondiale. La légalité du sexe à Genève, permet aux travailleurs de se faire dépister régulièrement et pratiquer le sécurisexe. Les travailleuses et travailleurs sexuels de la Suisse doivent subir des tests mensuels pour la syphilis et le VIH, et des tests hebdomadaires pour la gonorrhée et la chlamydia. Le Sexe à Genève a également besoin de préservatifs pour tous les rapports sexuels dans les maisons closes.

On peut donc soutenir que la prostitution est un crime sans victime. Si les deux parties sont des adultes consentants et que les “victimes” sont les prostituées elles-mêmes, quel crime y a-t-il ? Si elles sont légalisées, les femmes peuvent se sentir habilitées au lieu d’être corrompues, et l’acte peut être considéré comme bénéfique et édifiant.

La prostitution légale peut être une source de revenus fiscaux. S’ils sont légaux, les gouvernements et états pourraient obtenir des revenus importants.

La légalisation du sexe à Genève peut également permettre d’économiser les ressources consacrées à l’application de la loi.

La prostitution ne disparaîtra pas de sitôt. Il y aura toujours des hommes solitaires et pervers à la recherche de sexe et des femmes prêtes à louer leur corps au juste prix. La prostitution fait partie de toutes les cultures. Nous légalisons et réglementons le commerce qui est moralement controversé comme le tabac, l’alcool, les jeux de hasard, les lap-dancing et la pornographie. Oui, les femmes peuvent être contraintes de se prostituer, mais nous ne les aidons pas en faisant du travail sexuel consentant un crime.

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